Part 7 Part 1 Part 2
Part 3 Part 4 Part 5
Part 6
V.3.8 Pompeii. December 2007. Looking south from garden (a) towards remains of narrow room on the east side of the andron.
V.3.8 Pompeii. March 2009. Looking north across garden (a) from the portico which was supported by two brick pillars.
See Jashemski, W. F., 1993. The Gardens of Pompeii, Volume II: Appendices. New York: Caratzas. (p114).
V.3.8 Pompeii. March 2009. Looking north across garden (a) with remains of steps on east side.
V.3.8 Pompeii, 1978. Looking north across garden (a). Photo by Stanley A. Jashemski.
Source: The Wilhelmina and Stanley A. Jashemski archive in the University of Maryland Library, Special Collections (See collection page) and made available under the Creative Commons Attribution-Non Commercial License v.4. See Licence and use details.
J78f0282
V.3.8 Pompeii. March 2009. West wall of portico.
V.3.8 Pompeii. March 2009. North-west corner of portico with remains of structure.
V.3.8 Pompeii. March 2009. North-west corner of portico with remains of structure.
V.3.8 Pompeii. March 2009. West wall of garden (a) with indent in wall in north-west corner.
V.3.8 Pompeii. March 2009. East wall of garden (a).
V.3.8 Pompeii. December 2007. North wall of garden (a) with windows and blocked doorway.
V.3.8 Pompeii. March 2009. North wall of garden (a).
V.3.8 Pompeii. December 2007. Looking south-east across garden (a) from garden (b).
Jashemski identifies this as garden (a), which had a portico supported by two brick pillars.
See Jashemski, W. F., 1993. The Gardens of Pompeii, Volume II: Appendices. New York: Caratzas. (p.114).
V.3.8 Pompeii. December 2007. Area at rear on the north side, north-west corner. Jashemski identifies this as garden (b).
See Jashemski, W. F., 1993. The Gardens of Pompeii, Volume II: Appendices. New York: Caratzas. (p.114).
V.3.8 Pompeii. March 2009. West wall in garden (b).
V.3.8 Pompeii. March 2009. North wall in garden (b).
V.3.8 Pompeii. March 2009. East wall in garden (b).
V.3.8 Pompeii. March 2009. South wall in garden (b).
Recherches
sur les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2012
Nicolas Monteix, Sandra Zanella, Sanna Aho,
Raphael Macario et Evan Proudfoot.
Le matériel
suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à CC-BY-NC-SA
4.0
Voir http://cefr.revues.org/954
Merci à
Nicolas Monteix et à ses collègues.
The following material is © Ecole française de Rome.
Use subject to CC-BY-NC-SA 4.0
See http://cefr.revues.org/954
Our thanks to Nicolas Monteix and colleagues.
Seules
les pièces 4 et 5 ont été l’objet du nettoyage. Il aurait été inutile de
revenir dans la pièce 6, comportant le pétrin et les tables de façonnage,
récemment dégagée par l’Université Ca’ Foscari de Venise (fig. 1).
Voir:
A. Zaccaria Ruggiu et al., Le indagini archeologiche dell’Università
Ca’ Foscari di Venezia nella Regio V (2008-2009), dans Rivista di
studi pompeiani, 21, 2010, p. 112-137.
Fig.
1 - Pompéi Pistrina. Plan de la boulangerie V 3, 8.
Relevé
– dessin : S. Zanella, R. Macario ; échelle : 1/100.
L’aménagement
le plus intéressant s’est avéré être le bassin de l’impluvium, initialement
construit au IIe s. av. J.-C., et fortement modifié lors d’une
extension de la boulangerie. En effet, un muret a été construit sur ses quatre
côtés afin d’augmenter le volume pouvant être stocké dans l’impluvium une fois
bouchés les évacuations d’eau vers la citerne au nord et la rue au sud. Au
centre du bassin ainsi ménagé, ont été observées les traces d’un second muret
orienté est-ouest, percé à sa base du côté oriental. Volontairement détruit par
les fouilleurs de la fin du XIXe s. qui voulaient observer les tesselles
formant des entrelacs de méandres, seule une fine limite correspondant au joint
entre le muret et l’impluvium est encore – difficilement –
perceptible (fig. 2). L’ensemble de cet aménagement secondaire ne saurait
être compris que destiné au trempage du grain avant mouture afin d’obtenir une
farine plus blanche.
Fig.
2 - Pompéi Pistrina. Impluvium transformé en bassin de lavage des
grains dans la boulangerie V 3, 8.
Clichés :
S. Zanella / ÉfR.
On
note l’empreinte du muret construit dans l’impluvium pour créer deux vasques
reliées entre elles. Cliché pris du sud-est et relevé orthophotographique.
Le
relevé des blocs de basalte disposés autour des trois meules que compte cette
boulangerie interdit toute conclusion sur le rythme d’extension progressive des
capacités de meunerie. Contrairement à ce qui peut être observé dans d’autres
espaces similaires, la très probable adjonction successive des moulins n’a pas
jamais empiété sur la ou les meules préexistantes. Un indice permet cependant
de supposer une croissance progressive des capacités en meunerie : une
très forte usure du pavement en basalte a été constatée autour de la meule
située dans l’axe des fauces, où les pierres présentent un profil de surface
fortement concave notamment en comparaison avec les deux autres meules.
Le
nettoyage de la salle de première levée a permis de constater que deux jattes
étaient insérées dans un podium maçonné (fig. 3). De la seconde n’est
conservée que l’empreinte dans un mortier de faible qualité comportant une
forte proportion de terre. Le sol, constitué de terre battue, présente une
légère pente vers le sud et la salle du pétrin.
Fig.
3 - Pompéi Pistrina. Boulangerie V 3, 8. Podium maçonné support
de jattes destinées à la levée de la pâte.
Cliché :
S. Zanella / ÉfR.
Enfin,
le nettoyage effectué devant le four a permis de mettre en évidence un cendrier
constitué par une amphore Dressel 20 taillée en dessous de l’épaule. Elle
est insérée dans le sol à l’extrémité orientale d’une marche ménagée avec des
blocs disjoints. Cette installation paraît devoir être associée avec la
transformation du four par l’adjonction d’un mur diaphragme. Aucune date ne
saurait être proposée pour cette extension, faute de données chronologiques.
Dans
le cadre du catalogage des différents éléments associés aux boulangeries, le
relevé des marques sur meules a été initié durant cette campagne. Loin d’être
inédites, ces inscriptions ont presque toutes déjà bénéficié de la lecture de
H. Dressel, transcrite dans le volume X du CIL, sous le numéro 8057.
Toutefois, la réalisation d’apographes permet de compléter et parfois de revoir
les lectures proposées. Surtout, l’analyse de ces inscriptions en contexte
permet, par-delà quelques pertes et lacunes, d’esquisser un parcours de ces
moulins entre la carrière et la boulangerie.
Pour
l’heure, sous réserve d’achever les apographes et la recension, aux trente-six
inscriptions éditées par Mommsen, s’ajoutent cinq autres, non mises au jour au
moment de l’édition du second volume du CIL X ou non observées. Quatorze
inscriptions ont été revues, six apographes réalisés (fig. 18).
Fig.
18 - Pompéi Pistrina. Apographes des marques incisées sur des
catilli.
Échelle :
1/10.
Relevé
– dessin : N. Monteix / ÉfR.
Il
convient en première approche de souligner que toutes les inscriptions revues
ont été incisées sur des meules réalisées en basalte d’Orvieto (Note 5).
Toutefois, tous les moulins provenant du Latium ne présentent pas
nécessairement d’inscription. Selon les observations d’H. Dressel,
transmises par Th. Mommsen, sept des trente-deux marques inscrites étaient
rehaussées de peinture rouge, tandis que six étaient exclusivement peintes et
non incisées. Pour l’heure, aucune des inscriptions peintes recensées dans le
CIL ne semble avoir été préservée.
Note
5 : Sur les différentes provenances des meules de Pompéi, voir Buffone
1999, p. 117-130.
Les
inscriptions incisées peuvent être lues tant sur les catilli que sur les metae. Ces dernières sont toutefois plus rares (24 %)
et plus difficiles à revoir en raison de leur possible dissimulation par le
massif maçonné entourant la meule dormante. Quand elles sont sur le catillus,
elles sont systématiquement disposées sous l’un des deux trous d’emmanchement
(fig. 19), c’est-à-dire que le tronc de cône sur lequel elles se trouvent
était posé au sol au moment de la gravure.
Fig.
19 - Pompéi Pistrina. Marque Hos(…) sur les
catilli des boulangeries VII 2, 22 (à gauche) ;) et VI 14,
28-32 (à droite), en remploi ; CIL X, 8057, 7 b.
À
gauche, CIL X, 8057, 7 a; à droite, en remploi, CIL X, 8057, 7 b.
Cliché :
Fr. Pauvarel / ÉfR et cliché – dessin :
N. Monteix / ÉfR
En
attendant de les revoir toutes, ces marques incisées renvoient à seize noms
différents, pouvant éventuellement être réduits à quatorze. Eu égard à la
nature du support, aucune de ces inscriptions ne comporte plus de trois
lettres. De ce fait, on ne saurait pour l’heure déterminer dans chaque cas à
quel élément de nomenclature tronqué renvoie l’inscription (Note 6). Quelques
exemples suggèrent cependant des tria nomina abrégés et dépourvus de cognomen
(Note 7).
Note
6 : L’inscription GEA(…) [CIL X, 8057, 6 a] pourrait être
l’abréviation d’un cognomen, tandis que les marques HOS(…)
[CIL X,
8057, 7], SEX(…) [CIL X, 8057, 11] et TVL(…) [CIL X, 8057,
13] pourraient renvoyer à des gentilices.
Note
7 : Les inscriptions P(…) MA(…) [CIL X, 8057, 10], C(…) MA(…) [CIL X,
8057, 9] et C(…) CO(…) [CIL X, 8057, 4 relue] pourraient
correspondre à ce cas de figure.
En
dépit de ces variantes, plusieurs hypothèses peuvent être formulées quant au
sens de ces marques. Elles peuvent avoir été faites (1-) sur le lieu
d’extraction et caractériser soit (1-a) l’exploitant et/ou propriétaire des
carrières, soit (1-b) un simple carrier. Une alternative consisterait à y voir
(2) des marques incisées pour nommer l’acheteur final de la meule, le
boulanger. Le fait que l’on retrouve la même marque dans plusieurs boulangeries
et qu’un même pistrinum présente des meules avec des marques différentes permet
de repousser la dernière hypothèse. On retiendra donc que les inscriptions
incisées renvoient à l’extraction. En suivant cette hypothèse, il est également
possible de considérer que la même carrière (le même carrier ou le même exploitant)
n’a pas de spécialisation dans sa production : elle fera autant des
catilli que des metae.
Une dernière remarque peut être faite quant aux rares inscriptions simplement
peintes : leur texte ne se retrouve jamais parmi les marques
incisées ; on considérera donc que ces indications peintes en rouge
pourraient caractériser soit un intermédiaire, soit le destinataire des
moulins.
A
priori, seul un unique exemple est préservé sur un catillus : la meule
encore en place de la boulangerie des Chastes amants (IX 12, 6.8) offre
deux inscriptions peintes à la lecture – à condition de modifier la balance des
couleurs (fig. 20). La première, qui méritera d’être photographiée de
nouveau avec un cadrage plus large, est très effacée et pourrait être un V. La
deuxième, peinte dans un second temps, indiquerait le destinataire du catillus
et donc l’occupant ou le propriétaire de la boulangerie. Les trois lettres
séparées d’un point se lisent C.I.P., que l’on développera en C(aio) I(ulio) P(olybio) ou C(aio) I(ulio)
P(hilippo) (Note 8).
Note
8 : L’intuition que cette boulangerie ait appartenu à Caius Iulius
Polybius avait été émise à titre d’hypothèse par Varone 1989, p. 225-238,
p. 236 et 1991, p. 195-204, p. 200, puis par Zevi 1996,
p. 78-85, p. 79. La lecture de cette inscription paraît leur donner
raison, au moins quant au lien avec les Iulii. Nous adressons par ailleurs tous nos
remerciements à A. Varone pour ses remarques sur la lecture de cette
inscription, confirmant notre transcription.
Fig.
20 - Pompéi Pistrina. Catillus dans la boulangerie des Chastes
amants.
De
gauche à droite : cliché initial ; cliché dont la balance des
couleurs a été numériquement modifiée pour faire ressortir les rouges, passé en
noir et blanc ; schéma d’interprétation du second cliché.
Cliché / DAO :
N. Monteix / ÉfR.
Buffone
1999 = L. Buffone et al., Le macine rotatorie in rocce
vulcaniche di Pompei, dans Rivista di studi pompeiani, 10, 1999,
p. 117-130.
Varone 1989 = A. Varone, Pompei.
Attività dell’Ufficio Scavi: 1989, dans Rivista di studi pompeiani,
3, 1989, p. 225-238, p. 236.
Varone 1991 = A. Varone, Pompei.
Attività dell’Ufficio Scavi: 1991, dans Rivista di studi pompeiani,
5, 1991, p. 195-204, p. 200.
Zevi
1996 = F. Zevi, La casa di
Giulio Polibio, dans M. R.
Borriello (éd.), Pompei. Abitare sotto il Vesuvio,
Ferrare, 1996, p. 78-85, p. 79.
Nicolas
Monteix, Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot,
« Pompéi, Pistrina », Chronique des
activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Les cités
vésuviennes, mis en ligne le 23 mai 2013, URL : http://journals.openedition.org/cefr/954
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