PompeiiinPictures

VI.14.32 Pompeii. Bakery complex. Linked to VI.14.30.

Excavated 1876. Shown on the Eschebach plan as VI.14.33.

 

VI.14.32 Pompeii. December 2005. Entrance doorway.

VI.14.32 Pompeii. December 2005. Entrance doorway.

 

VI.14.32 Pompeii. July 2010. Looking south through entrance doorway. Photo courtesy of Michael Binns.

VI.14.32 Pompeii. July 2010. Looking south through entrance doorway. Photo courtesy of Michael Binns.

 

VI.14.32 Pompeii. July 2010. Plaque on west side of entrance doorway. Photo courtesy of Michael Binns.

VI.14.32 Pompeii. July 2010. Plaque on west side of entrance doorway. Photo courtesy of Michael Binns.

 

VI.14.32 Pompeii. December 2005. Looking south towards oven.

VI.14.32 Pompeii. December 2005. Looking south towards oven.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Looking south towards oven.

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Looking south towards oven.

 

VI.14.32 Pompeii. Looking south towards oven.
Photographed 1970-79 by Günther Einhorn, picture courtesy of his son Ralf Einhorn.

VI.14.32 Pompeii. Looking south towards oven.

Photographed 1970-79 by Günther Einhorn, picture courtesy of his son Ralf Einhorn.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2017. Looking east towards mills. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

VI.14.32 Pompeii. May 2017. Looking east towards mills. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2015. Mills on east side. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

VI.14.32 Pompeii. May 2015. Mills on east side. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2015. Detail of mills. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

VI.14.32 Pompeii. May 2015. Detail of mills. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Mills on east side.

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Mills on east side.

 

VI.14.32 Pompeii. Mills on east side. 
Photographed 1970-79 by Günther Einhorn, picture courtesy of his son Ralf Einhorn.

VI.14.32 Pompeii. Mills on east side.

Photographed 1970-79 by Günther Einhorn, picture courtesy of his son Ralf Einhorn.

 

VI.14.32 Pompeii.  1968. Looking towards mills on east side. Photo by Stanley A. Jashemski.
Source: The Wilhelmina and Stanley A. Jashemski archive in the University of Maryland Library, Special Collections (See collection page) and made available under the Creative Commons Attribution-Non Commercial License v.4. See Licence and use details. J68f0266

VI.14.32 Pompeii. 1968. Looking towards mills on east side. Photo by Stanley A. Jashemski.

Source: The Wilhelmina and Stanley A. Jashemski archive in the University of Maryland Library, Special Collections (See collection page) and made available under the Creative Commons Attribution-Non-Commercial License v.4. See Licence and use details.

J68f0266

 

VI.14.32 Pompeii, but shown as VI.14.35 on photo. Pre-1937-1939. Looking towards mills on east side.
Photo courtesy of American Academy in Rome, Photographic Archive. Warsher collection no. 248.

VI.14.32 Pompeii but shown as VI.14.35 on photo. Pre-1937-1939. Looking towards mills on east side.

Photo courtesy of American Academy in Rome, Photographic Archive. Warsher collection no. 248.

 

VI.14.32 Pompeii but photo numbered as VI.3.28. Pre-1937-1939. Mills. 
Photo courtesy of American Academy in Rome, Photographic Archive. Warsher collection no. 255.

VI.14.32 Pompeii but photo numbered as VI.3.28. Pre-1937-1939. Mills.

Photo courtesy of American Academy in Rome, Photographic Archive. Warsher collection no. 255.

 

VI.14.32 Pompeii. September 2004. Looking towards east and south sides.

VI.14.32 Pompeii. September 2004. Looking towards east and south sides.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2017. Detail of north side of oven on south side of bakery. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

VI.14.32 Pompeii. May 2017. Detail of north side of oven on south side of bakery. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

 

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VI.14.32 Pompeii. May 2015. Detail of oven on south side of bakery. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

 

VI.14.32 Pompeii. December 2005. Oven.

VI.14.32 Pompeii. December 2005. Oven.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2015. West side. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

VI.14.32 Pompeii. May 2015. Looking south along west side. Photo courtesy of Buzz Ferebee.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Looking south along west side.

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Looking south along west side.

 

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Looking south-west from room to east of entrance doorway across mills towards oven.  
This room is shown on the Eschebach plan as the location of entrance 32. 
At Pompeii, the entrance numbered 32 is actually a short distance further west, looking into the mill room.

VI.14.32 Pompeii. May 2005. Looking south-west from room to east of entrance doorway across mills towards oven. 

This room is shown on the Eschebach plan as the location of entrance 32.

At Pompeii, the entrance numbered 32 is actually a short distance further west, looking into the mill room.

 

VI.14.32 Pompeii. March 1939. 
Looking north-east across mills towards room on east side of entrance doorway, and doorway connecting to VI.14.30, in centre right. 
Photo courtesy of Rick Bauer.

VI.14.32 Pompeii. March 1939.

Looking north-east across mills towards room on east side of entrance doorway, and doorway connecting to VI.14.30, in centre right.

Photo courtesy of Rick Bauer.

 

Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome

Les cités vésuviennes

Pompéi, Pistrina

Recherches sur les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2012

Nicolas Monteix, Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot.

 

Le matériel suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à
CC-BY-NC-SA 4.0
Voir
http://cefr.revues.org/954

 

Merci à Nicolas Monteix et à ses collègues.

 

The following material is © Ecole française de Rome.

Use subject to CC-BY-NC-SA 4.0

See http://cefr.revues.org/954

 

Our thanks to Nicolas Monteix and colleagues.

 

Boulangerie VI 14, 28-32

Dans cette boulangerie, le nettoyage a porté pour l’essentiel sur l’espace situé en avant du four et la salle des meules, ainsi que – partiellement – la salle de façonnage / pétrissage (fig. 9). Les trois meules paraissent avoir été installées lors d’une unique phase, en s’appuyant sur le sol en béton blanc rehaussé de fragments de céramique à l’emplacement de la meta, et en le surcreusant autour pour permettre l’installation des blocs de basalte.

 

Fig. 9 - Pompéi Pistrina. Plan de la boulangerie VI 14, 28-32.
Relevé : N. Monteix, P. Ducret, F. Fagioli, M. Trouillet ; DAO : N. Monteix, R. Macario ; échelle : 1/100.

Fig. 9 - Pompéi Pistrina. Plan de la boulangerie VI 14, 28-32.

Relevé : N. Monteix, P. Ducret, F. Fagioli, M. Trouillet ; DAO : N. Monteix, R. Macario ; échelle : 1/100.

 

L’installation de la salle de pétrissage et façonnage ressort d’une extension de la boulangerie aux dépends de la Casa del laocoonte, notamment par le bouchage des deux portes donnant initialement sur le jardin de la maison. Le dénivelé de 49 cm entre la pièce 9 et la salle du pétrin (10) est alors compensé par l’aménagement d’une déclivité réalisée en taillant partiellement le sol de la pièce 9 et en construisant une rampe nord-sud dans la salle du pétrin (fig. 10).

 

Fig. 10 - Pompéi Pistrina. Vue de la rampe installée suite à l’extension de la boulangerie VI 14, 28-32 vers le sud par l’aménagement d’une salle de pétrissage. 
Cliché pris du sud. Cliché : P. Ducret / ÉfR.

Fig. 10 - Pompéi Pistrina. Vue de la rampe installée suite à l’extension de la boulangerie VI 14, 28-32 vers le sud par l’aménagement d’une salle de pétrissage.

Cliché pris du sud. Cliché : P. Ducret / ÉfR.

 

Lors de cette extension, une meta et un catillus sont remployés pour servir d’appui à deux vasques de levée de la pâte – disparues. Les éléments maçonnés utilisés pour les fixer au sol s’appuient sur la rampe d’accès. Le béton de tuileau de la salle est taillé de façon à insérer le pétrin. À l’ouest, deux pieds sont maçonnés pour former la table de façonnage (fig. 11).

 

Fig. 11 - Pompéi Pistrina. Pieds de la table de façonnage dans la boulangerie VI 14, 28-32. 
Le pied occidental repose simplement, sans fondation, sur le sol en opus signinum ; le « pied » oriental est en fait une restauration moderne du pied effondré en place.
Clichés : N. Monteix / ÉfR.

Fig. 11 - Pompéi Pistrina. Pieds de la table de façonnage dans la boulangerie VI 14, 28-32.

Le pied occidental repose simplement, sans fondation, sur le sol en opus signinum ; le « pied » oriental est en fait une restauration moderne du pied effondré en place.

Clichés : N. Monteix / ÉfR.

 

Un seul des deux s’est avéré avoir des éléments antiques en son sein. La majeure partie de l’élévation a été restaurée au moment du dégagement. Le pied occidental peut-être tombé lors de l’éruption, a été reconstruit dans sa position de chute. Aucune trace n’a été observée sur le pavement permettant de déterminer avec certitude sa position initiale. L’étude des traces subsistant en élévation permet d’associer cette extension à une modification de l’étage et de ses accès. Initialement situé à l’ouest du four, un escalier est aboli, en ménageant de la sorte un couloir aveugle dont la fonction reste indéterminée. Au-dessus de la salle du pétrin, l’étage est surélevé de 66 cm, portant l’élévation de la salle de 3,40 m à 4,06 m. De la sorte, l’étage de la partie méridionale de la maison a dû, à partir de ce moment – indéterminé –, être unifié avec celui de la partie septentrionale.

 

Le nettoyage effectué autour du four a permis de conclure à la présence d’un cendrier taillé dans un bloc de tuf parallélépipédique. Les traces de combustion observées sur les tuiles disposées dans la moitié occidentale de l’autel laisseraient supposer l’existence d’un chauffe-eau à cet emplacement. Si tel a été le cas, il faudrait supposer un chauffe-eau ne disposant pas d’un système d’évacuation des eaux comme ceux observés par exemple en I 12, 1-2 ou dans la boulangerie des Chastes amants.

 

Le sol, constitué de terre battue fortement enrichie d’éléments charbonneux, était nettement perturbé en raison des mouvements des complexes aménagements hydrauliques installés autour du four. Au nord-ouest de celui-ci, une colonne maçonnée paraît avoir servi de conduit pour une latrine située à l’étage, probablement également utilisable au rez-de-chaussée. Les matières fécales paraissent avoir été reçues par une probable fosse septique maçonnée de plan sensiblement carré. Plus au nord, un conduit de citerne, rempli de pierres ponces et nombreux fragments d’objets céramiques, a été identifié et vidé en surface. Il était originellement associé à une rigole construite en béton de tuileau dont les maigres restes montrent un parcours en équerre s’achevant au niveau de la bouche de la citerne (fig. 12).

 

Fig. 12 - Pompéi Pistrina. Aménagements hydrauliques antérieurs à la création de la boulangerie VI 14, 28-32 et partiellement réaménagés lors de sa mise en place. 
À gauche, la citerne probablement fonctionnelle au moment de l’éruption. À droite, une rigole finissant initialement dans la citerne ( ?), modifiée par la construction d’un muret.
Clichés : Fr. Fagioli / ÉfR.

Fig. 12 - Pompéi Pistrina. Aménagements hydrauliques antérieurs à la création de la boulangerie VI 14, 28-32 et partiellement réaménagés lors de sa mise en place.

À gauche, la citerne probablement fonctionnelle au moment de l’éruption. À droite, une rigole finissant initialement dans la citerne ( ?), modifiée par la construction d’un muret.

Clichés : Fr. Fagioli / ÉfR.

 

Dans un second temps (correspondant à l’installation de la boulangerie ?), ce parcours a été partiellement oblitéré par un petit muret, ce qui pourrait indiquer un changement d’usage sans destruction complète, peut-être l’aménagement d’un bassin pour le trempage du grain. Enfin, deux départs de canalisations ont été observés en correspondance de la bouche de la citerne. Si la destination – vers le sud – de la plus petite ne saurait être déterminée, la plus grande paraît avoir constitué un trop plein dont l’évacuation devait se situer dans la moitié orientale de la maison, probablement en lien avec la seconde citerne dont la bouche est visible dans le jardin.

 

Un dernier aménagement éventuellement hydraulique doit être mentionné : suivant un parcours en baïonnette, une fosse a été observée entre la rue et la pièce 12. Son tracé passe sous les deux murets en équerre si fréquents dans les boulangeries et dont l’interprétation définitive continue de nous échapper. Cette fosse ne paraît cependant pas avoir entraîné de destruction des murets qu’elle respecte. Il s’agira probablement de la (ré- ?) installation d’une canalisation en plomb (non observée) alimentant le bassin maçonné situé dans la pièce 18.

 

Épigraphie des moulins

Dans le cadre du catalogage des différents éléments associés aux boulangeries, le relevé des marques sur meules a été initié durant cette campagne. Loin d’être inédites, ces inscriptions ont presque toutes déjà bénéficié de la lecture de H. Dressel, transcrite dans le volume X du CIL, sous le numéro 8057. Toutefois, la réalisation d’apographes permet de compléter et parfois de revoir les lectures proposées. Surtout, l’analyse de ces inscriptions en contexte permet, par-delà quelques pertes et lacunes, d’esquisser un parcours de ces moulins entre la carrière et la boulangerie.

 

Pour l’heure, sous réserve d’achever les apographes et la recension, aux trente-six inscriptions éditées par Mommsen, s’ajoutent cinq autres, non mises au jour au moment de l’édition du second volume du CIL X ou non observées. Quatorze inscriptions ont été revues, six apographes réalisés (fig. 18).

 

Fig. 18 - Pompéi Pistrina. Apographes des marques incisées sur des catilli. 
Échelle : 1/10.
Relevé – dessin : N. Monteix / ÉfR.

Fig. 18 - Pompéi Pistrina. Apographes des marques incisées sur des catilli.

Échelle : 1/10.

Relevé – dessin : N. Monteix / ÉfR.

 

Il convient en première approche de souligner que toutes les inscriptions revues ont été incisées sur des meules réalisées en basalte d’Orvieto (Note 5). Toutefois, tous les moulins provenant du Latium ne présentent pas nécessairement d’inscription. Selon les observations d’H. Dressel, transmises par Th. Mommsen, sept des trente-deux marques inscrites étaient rehaussées de peinture rouge, tandis que six étaient exclusivement peintes et non incisées. Pour l’heure, aucune des inscriptions peintes recensées dans le CIL ne semble avoir été préservée.

 

Note 5 : Sur les différentes provenances des meules de Pompéi, voir Buffone 1999, p. 117-130.

 

Les inscriptions incisées peuvent être lues tant sur les catilli que sur les metae. Ces dernières sont toutefois plus rares (24 %) et plus difficiles à revoir en raison de leur possible dissimulation par le massif maçonné entourant la meule dormante. Quand elles sont sur le catillus, elles sont systématiquement disposées sous l’un des deux trous d’emmanchement (fig. 19), c’est-à-dire que le tronc de cône sur lequel elles se trouvent était posé au sol au moment de la gravure.

 

Fig. 19 - Pompéi Pistrina. Marque Hos(…) sur les catilli des boulangeries VII 2, 22 (à gauche) ;) et VI 14, 28-32 (à droite), en remploi ; CIL X, 8057, 7 b.
À gauche, CIL X, 8057, 7 a; à droite, en remploi, CIL X, 8057, 7 b.
Cliché : Fr. Pauvarel / ÉfR et cliché – dessin : N. Monteix / ÉfR

Fig. 19 - Pompéi Pistrina. Marque Hos(…) sur les catilli des boulangeries VII 2, 22 (à gauche) ;) et VI 14, 28-32 (à droite), en remploi ; CIL X, 8057, 7 b.

À gauche, CIL X, 8057, 7 a; à droite, en remploi, CIL X, 8057, 7 b.

Cliché : Fr. Pauvarel / ÉfR et cliché – dessin : N. Monteix / ÉfR

 

En attendant de les revoir toutes, ces marques incisées renvoient à seize noms différents, pouvant éventuellement être réduits à quatorze. Eu égard à la nature du support, aucune de ces inscriptions ne comporte plus de trois lettres. De ce fait, on ne saurait pour l’heure déterminer dans chaque cas à quel élément de nomenclature tronqué renvoie l’inscription (Note 6). Quelques exemples suggèrent cependant des tria nomina abrégés et dépourvus de cognomen (Note 7).

 

Note 6 : L’inscription GEA(…) [CIL X, 8057, 6 a] pourrait être l’abréviation d’un cognomen, tandis que les marques HOS(…) [CIL X, 8057, 7], SEX(…) [CIL X, 8057, 11] et TVL(…) [CIL X, 8057, 13] pourraient renvoyer à des gentilices.

 

Note 7 : Les inscriptions P(…) MA(…) [CIL X, 8057, 10], C(…) MA(…) [CIL X, 8057, 9] et C(…) CO(…) [CIL X, 8057, 4 relue] pourraient correspondre à ce cas de figure.

 

En dépit de ces variantes, plusieurs hypothèses peuvent être formulées quant au sens de ces marques. Elles peuvent avoir été faites (1-) sur le lieu d’extraction et caractériser soit (1-a) l’exploitant et/ou propriétaire des carrières, soit (1-b) un simple carrier. Une alternative consisterait à y voir (2) des marques incisées pour nommer l’acheteur final de la meule, le boulanger. Le fait que l’on retrouve la même marque dans plusieurs boulangeries et qu’un même pistrinum présente des meules avec des marques différentes permet de repousser la dernière hypothèse. On retiendra donc que les inscriptions incisées renvoient à l’extraction. En suivant cette hypothèse, il est également possible de considérer que la même carrière (le même carrier ou le même exploitant) n’a pas de spécialisation dans sa production : elle fera autant des catilli que des metae. Une dernière remarque peut être faite quant aux rares inscriptions simplement peintes : leur texte ne se retrouve jamais parmi les marques incisées ; on considérera donc que ces indications peintes en rouge pourraient caractériser soit un intermédiaire, soit le destinataire des moulins.

 

A priori, seul un unique exemple est préservé sur un catillus : la meule encore en place de la boulangerie des Chastes amants (IX 12, 6.8) offre deux inscriptions peintes à la lecture – à condition de modifier la balance des couleurs (fig. 20). La première, qui méritera d’être photographiée de nouveau avec un cadrage plus large, est très effacée et pourrait être un V. La deuxième, peinte dans un second temps, indiquerait le destinataire du catillus et donc l’occupant ou le propriétaire de la boulangerie. Les trois lettres séparées d’un point se lisent C.I.P., que l’on développera en C(aio) I(ulio) P(olybio) ou C(aio) I(ulio) P(hilippo) (Note 8).

 

Note 8 : L’intuition que cette boulangerie ait appartenu à Caius Iulius Polybius avait été émise à titre d’hypothèse par Varone 1989, p. 225-238, p. 236 et 1991, p. 195-204, p. 200, puis par Zevi 1996, p. 78-85, p. 79. La lecture de cette inscription paraît leur donner raison, au moins quant au lien avec les Iulii. Nous adressons par ailleurs tous nos remerciements à A. Varone pour ses remarques sur la lecture de cette inscription, confirmant notre transcription.

 

Fig. 20 - Pompéi Pistrina. Catillus dans la boulangerie des Chastes amants. 
De gauche à droite : cliché initial ; cliché dont la balance des couleurs a été numériquement modifiée pour faire ressortir les rouges, passé en noir et blanc ; schéma d’interprétation du second cliché.
Cliché / DAO : N. Monteix / ÉfR.

Fig. 20 - Pompéi Pistrina. Catillus dans la boulangerie des Chastes amants.

De gauche à droite : cliché initial ; cliché dont la balance des couleurs a été numériquement modifiée pour faire ressortir les rouges, passé en noir et blanc ; schéma d’interprétation du second cliché.

Cliché / DAO : N. Monteix / ÉfR.

 

Bibliography

Buffone 1999 = L. Buffone et al., Le macine rotatorie in rocce vulcaniche di Pompei, dans Rivista di studi pompeiani, 10, 1999, p. 117-130.

Varone 1989 = A. Varone, Pompei. Attività dell’Ufficio Scavi: 1989, dans Rivista di studi pompeiani, 3, 1989, p. 225-238, p. 236.

Varone 1991 = A. Varone, Pompei. Attività dell’Ufficio Scavi: 1991, dans Rivista di studi pompeiani, 5, 1991, p. 195-204, p. 200.

Zevi 1996 = F. Zevi, La casa di Giulio Polibio, dans M. R. Borriello (éd.), Pompei. Abitare sotto il Vesuvio, Ferrare, 1996, p. 78-85, p. 79.

 

Pour citer cet article

Référence électronique

Nicolas Monteix, Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot, « Pompéi, Pistrina  », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes, mis en ligne le 23 mai 2013, URL : http://journals.openedition.org/cefr/954 

 

 

 

 

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Ultimo aggiornamento - Last updated: 14-Sep-2023 20:36